Bernard Teulon-Nouailles, No limit
Bernard Teulon-Nouailles, L’art-vues, octobre-novembre 2014.
Journaliste et critique.
Le travail de Caroline Vaillant consiste à s’appuyer sur une technique que l’on croyait vouée au temps de nos grands-mères, le tricot.
En fait, c’est moins le truchement qu’il faut considérer que ce qu’elle signifie et favorise : le passage d’une activité solitaire, qui réclame somme toute un certain temps, à une interaction avec d’autres êtres, sollicités pour intervenir dans l’oeuvre.
Ce qui fait que le travail de Caroline Vaillant peut s’avérer collectif […]. Au fond, sa technique se rapprocherait de celle du « cadavre exquis » où chaque intervenant poursuit le travail commencé par son prédécesseur. Les pièces tricotées peuvent ensuite serpenter parmi les salles d’exposition […] et se prêter à de multiples explorations.
Au fond, il s’agit de recréer du tissu social […], en réactivant et en réactualisant le travail manuel. Autrement dit du temps à mesure humaine. […] Après tout, il faut bien commencer par un nœud, ou du moins par un point, pour reconstruire le tissu social.